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En effet, bien que DMRT1 soit le facteur déterminant du testicule chez de nombreux vertébrés, dont les oiseaux, ce rôle ne semble pas conservé chez les mammifères, chez qui le gène SRY est le déterminant du sexe mâle. De plus, aucun rôle de Dmrt1 dans la différenciation testiculaire fœtale n’a été identifié chez la souris, suggérant une rupture du rôle de ce gène dans le continuum évolutif. Pourtant, chez l’homme, différentes mutations affectant DMRT1 sont associées à des troubles de la différenciation du testicule.

Afin de clarifier le rôle de DMRT1, les chercheurs de BREED ont utilisé un modèle animal non rongeur, le lapin, pour des études de génomique fonctionnelle. Leurs résultats montrent que l’absence de DMRT1 induit une inversion du sexe de type mâle vers femelle, puisque les lapins XY DMRT1-/- développent des ovaires dès les premières étapes de la différenciation gonadique. Ils montrent également que DMRT1 est essentiel au bon déroulement de la méiose des cellules germinales chez les femelles et les lapines XX DMRT1-/- sont stériles à l’âge adulte.

L’ensemble de ces données chez le lapin montrent que plusieurs rôles de DMRT1 ont été conservés à travers l’évolution, notamment entre les oiseaux et les mammifères non rongeurs.

• Contact : eric.pailhoux@inrae.fr